mercredi 22 août 2018

Le Vanlife, c’est gérer des ressources.

Moncton NB, au laundromat.

Vivre dans une van, c’est devoir gérer des ressources de toutes sortes. Après 17 ans dans la gestion d’un service municipal à devoir performer avec des ressources minimales, sans compter les bâtons dans les roues qu’on se fait garocher à l’interne et à l’externe, gérer 72 pieds carrés de machine à aventure c’est un pet.

Tout doit être pris en considération vu la quantité limitée des ressources. L’espace, l’eau, l’essence, l’électricité et la nourriture. Les finances aussi bien sûr, mais ça c’est la job de ma navigatrice. Par contre, nous sommes tous les deux conscients que nous n’avons pas une fortune à notre disposition, on fait attention.

L’espace, 72 pieds carrés c’est pas gros. Chaque objet doit justifier son existence et ceux qui peuvent avoir deux, voir trois fonctions ont la priorité. Le poids aussi compte pour beaucoup, un paquet d’affaires pas pesante et bien ça devient pesant tous ensemble. Du poids mort inutile ça bouffe du gaz, le gaz coûte de l’argent, l’argent pleut pas du ciel. On aime aussi pouvoir exister dans notre micro maison sans être claustrophobe. Pour les curieux qui nous suivent depuis le début, oui on largue encore du stock.

L’eau, c’est pesant et ça prends de la place. Par contre, 3 jours sans et tu meurs. La quantité que nous avons à bord est d’environ 30 litres. Chaque goutte compte. Fini de laisser l’eau couler pour rien en te brossant les dents. Je suis pas mal bon car maintenant j’arrive à le faire avec moins de 150 ml. On oublie que lorsque nous sommes branchés sur un réseau d’aqueduc d’eau potable qu’il s’agit presque d’un miracle avec tout ce qui a derrière. Demandez aux immigrants qui viennent de débarquer ici d’un pays du tiers monde. Chaque fois qu’ils ouvrent le robinet est un émerveillement pour eux. Notre technique de remplissage est très simple. Un 4 litres vide qui peut aller prendre de l’eau de n’importe quel robinet. Parfois, simple is beautiful.

La nourriture est plus facile à gérer. Toute la question est d’en avoir en quantité suffisante, être capable de la conserver jusqu’à son utilisation et d’éviter le gaspillage. Les viandes et autres produits périssables sont achetés en petite quantité et dans le but de les consommer le plus vite possible. On travaille là dessus car bien que notre frigo est petit, il est assez gros pour oublier qu’on a certains aliments dedans qui se perdent à la longue.

L’essence, notre plus grosse dépense lorsque nous parcourons de grande distance. Faire le plein à l’extérieur de Montréal le plus souvent possible est devenu un rituel. Je garde une vitesse de croisière de 95 km/h sur l’autoroute qui nous donne une consommation de 16.5 litres au 100km. Pas mal pour une grosse américaine avec un V8 à carburateur. L’entretien religieux du moteur contribue également à son rendement. Je ne cache pas qu’à l’occasion je remplace les litres aux 100 par les sourires aux 100…VRRAAOOOOUM! On essaye aussi de garder nos déplacements de façon linéaire et planifier nos activités selon ceux-ci. Tourner en rond brûle du gaz pour rien et ça m’écœure au plus haut point.

L’électricité, oui nous produisons gratos notre propre énergie grâce à cette grosse boule de réaction nucléaire qui se lève sans faille chaque matin, je parle du Soleil bien sûr. Par contre, contrairement à la corporation à profit  de l’état qu’est devenu l’acte d’altruisme de René Lévesque, notre électricité n’est pas constante et infime. Nous produisons seulement à la lumière du jour et selon son intensité. Une belle longue journée ensoleillée nous permet d’allumer absolument tout, mais je dis bien tout, et d’avoir du courant à ne pas savoir quoi faire avec. Par contre, les journées nuageuses ou pluvieuses sont une autre histoire. Nous devons avoir assez de courant en réserve pour que notre frigo fonctionne toute la nuit. En ce moment même, j’écris ces lignes avec un œil sur notre contrôleur puisque nous avons une journée nuageuse. Je devrais cesser mes activités au plus tard vers 15h00 si le Soleil ne se pointe pas bientôt.

Coudonc! Avec toute se trouble là, c’est quoi l’attrait du vanlife? Et bien pour nous c’est d’avoir une quantité énorme de temps devant nous pour faire ce qu’on veut, quand on veut. Vivre quoi!
Bonne Route.

Gerry J

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreEffacer
  2. Belle réflexion sur nos habitudes de vie quotidienne
    Merci M.Gerry

    RépondreEffacer
  3. Et vous faites quoi pour votre hygiène et vos besoins personnels??????

    RépondreEffacer
  4. Merci pour vos commentaires. Pour les besoins personnels, j'ai répondu dans un récent article publier il y a une semaine.

    RépondreEffacer